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cortis, curtilis, curtis (mot)
Définition(s)
Du latin cohors, cohortis, « enclos, cours d’une ferme, basse-cour », devenu en roman cors, en ancien français cort, cour, court, cuert, « ferme, exploitation agricole », puis « manse seigneurial isolé », puis « domaine rural, village ». Au Moyen Age, exploitation agricole ; ensemble d’exploitations, regroupées géographiquement, souvent placée sous l’autorité d’un seigneur. Charlemagne partagea les courts en deux classes. Les premiers, qui continuèrent à s’appeler courts, étaient des manses seigneuriaux isolés. Les seconds, qu’il appelait villa, étaient composés de plusieurs villages où se trouvait ordinairement un château. Mais sous Charles le Chauve le nom de court ne s’appliqua plus qu’aux petites fermes (Corblet, Hypoth. étym. sur les noms de lieux de Picardie.) Le latin cortile a donné l’ancien français courti, courtil, « jardin ». Le diminutif bas latin curtina, « petite propriété rurale », a donné courtine, « petite cour, place de ferme. » Curtis dominica : centre d’exploitation domanial, constituant une ferme domaniale, composée d’un logis, de bâtiments annexes, d’une cour et souvent entouré par une enceinte (closura). Les termes curia et cortis se sont influencés mutuellement dans l’évolution sémantique. Les toponymes dérivés de ces noms sont de formation germano-romane, de l’époque mérovingienne (VIIème et VIIIème siècle), et désignent la ferme, le domaine rural d’un Germain. Ils sont fréquents dans les régions proches du domaine germanophone (Jura, Neuchâtel, Fribourg).